10.7.06

A FAUX RISMES ET PERILS

Rien ne sert de courir, surtout quand on est unijambiste!

Il est assez facile de partir à point. Il est plus difficile de revenir dans le même état.

La vie est une longue patience. Ceux qui en manquent s'exposent à de graves dangers.

Je n'attends rien de la vie. Ni de personne. Pas davantage de moi-même. Pourquoi alors, certains jours, me sens-je si seul ?

Se méfier des gens sournois. Ils ne sont pas francs du collier, comme ces chiens toujours prêts à vous mordre pour vous prouver leur affection.

Je ne suis pas sûr que Dieu existe. J'attends un signe de lui. Mais de quelle main?

La mort est un passage, dit-on. On ne précise jamais vers quoi. Il se trouve que j'ai peur de l'inconnu. Je m'attends donc au pire.

J'ai connu un fakir qui est mort du tétanos après s'être couché sur une planche à clous rouillés. Mieux vaut donc dormir sur un bon matelas.

Parler pour ne rien dire est souvent un acte de diversion qui détourne l'attention de ceux qui ont quelque chose à dire et qui ne le diront donc pas, au grand dam de ceux qui n'avaient rien à dire et n'avaient pas pour autent l'intention de parler.

Vivre ne sert pas à grand chose. Mourir encore moins!

Ce ténor chantait si faux que tout le monde a cru, pendant sa longue carrière, qu'il le faisait exprès.

Soyez bon envers autrui, à plus forte raison si votre femme est mauvaise.

On dit souvent qu'il faut balayer devant sa porte. Mais ce n'est valable que pour ceux qui sont suffisamment cochons pour déposer leurs détritus devant chez eux.

Les gens simples n'ont pas d'histoire. Mais l'Histoire n'est remplie que de gens exceptionnels comme vous et moi.

Le mariage fait l'union, mais rarement la force.

L'amour est souvent si bref que l'on ne se souvient même pas de l'avoir connu.

On parle toujours de veuves joyeuses, jamais de veufs gais. L'homme est donc, par nature, plus inconsolable que la femme. Surtout s'il est resté célibataire!

François Teyssandier